les "Astro Plumes"


Sara-Anne de Saint Hubert

Le Féminin des Etoiles

Le Zodiaque revisité

Dans notre système solaire, la différence de dimension entre les planètes Jupiter et Junon exprime clairement la prépondérance du Masculin sur le Féminin dans l'inconscient collectif de l'Occident la volumineuse planète Jupiter est 11 fois plus importante que la Terre; Junon n'a pas même la dimension de notre Lune. On peut argumenter que ces 2 planètes ont été découvertes à différentes époques. Jupiter en tant que Zeus, le fut bien avant J.C.; la planète Junon porte ce nom depuis 1804, année de sa découverte.
Il n'empêche que sur le plan symbolique, ces deux divinités forment un couple mythologique.
Quoi qu'il en soit, je relève que, dans notre zodiaque contemporain, sur 10 astres, 2 seulement, la Lune et Vénus, représentent le Féminin. Et encore! En observant les mots dérivés du mot "Vénus" on peut constater qu'il a donné le terme "vénal". Sans doute en mémoire des temps où cette Aphrodite, latinisée par les Romains, conduisait les hommes à la guerre pour qu'ils puissent, par le butin arraché à leurs conquêtes, accroître non seulement leur territoire mais aussi leur richesse, exprimant ainsi leur "vénalité".

Court mémoire d'astrologie

En Occident, le zodiaque sur lequel les astrologues se basent date du IIe siècle. S'il est admis que l'Homme sacralise les étoiles depuis l'aurore des temps et qu'il existe d'autres représentations du ciel, le zodiaque qui nous est familier a environ 2000 ans. Il est peut-être utile de rappeler que Claude Ptolémée, savant grec d'Alexandrie à qui l'on doit notre version du zodiaque, situait la Terre au centre fixe de l'univers. Ce n'est qu'au XVIe siècle que l'astronome polonais, Nicolas Copernic, mit en doute cette conception de l'univers. Ses calculs plaçaient le Soleil dans sa position légitime, au centre du système dans lequel la Terre tourne en satellite autour d'une étoile le Soleil.
Au cours des siècles derniers, les astrophysiciens ont découvert trois nouvelles planètes satellites du Soleil. Cette expansion de notre univers mettait à jour le zodiaque de Ptolémée qui ne comptait que 7 astres. On peut d'ailleurs augurer que l'Homme n'est pas au bout de découvertes, ou prises de conscience, qui décaperont ses idées reçues sur le système selon lequel il vit.
Aujourd'hui, les astrologues utilisent donc 10 symboles 2 luminaires (le Soleil et la Lune) et 8 planètes Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne plus les 3 planètes modernes. Il est pourtant à remarquer que ces 3 dernières, découvertes à partir du XVIIIe siècle, elles aussi portent des noms de divinités masculines Uranus, Neptune et Pluton. En dehors de la tradition des noms mythologiques, le fait de les nommer au Masculin exprime aussi l'esprit du temps de leur découverte, époque toujours ancrée dans la pensée patriarcale. Est-il besoin de rappeler que la mythologie grecque, dont les noms donnés aux planètes sont issus, regorge de déesses autant que de dieux ?

Du FEMININ AU MASCULIN

L'humanité a-t-elle toujours vécu sous la dominance des valeurs du Masculin ? Selon Françoise Gange (auteur d'un livre sur le sujet. "les Dieux menteurs") et Marguerite Kardos-Enderlin (sumérologue), il n'en fut pas toujours ainsi, même si nos conditionnements mentaux nous empêchent de le réaliser et surtout de l'admettre.
Historiquement, le mouvement de bascule du Féminin prépondérant au Masculin se situe au moment où les Doriens envahirent la Grèce, au cours du IIe millénaire av. J.C. Ces rudes peuplades, aux dieux mâles, établirent la cité de Sparte et instaurèrent un changement majeur dans l'imagination, et l'imaginaire, de la culture antique. Dès lors, une lente mutation renversa la prééminence de la Déesse Mère. Si on y réfléchit, les débuts de ce changement remontent à environ 4000 ans; en fait, depuis peu de temps au regard de l'existence de l'humanité. Dès l'âge de pierre, qui s'étend à partir de - 150 000 jusqu'à - 40 000 ans av. J.C., on trouve des traces de la conscience religieuse de l'Homme, de son rapport au divin. Ce qu'il reste du culte des morts, datant de cette époque archaïque, prouve que l'Homme célébrait le Féminin de la Nature et sa fécondité. Certains historiens avancent que les traces de mains, de cette époque, laissées en évidence sur les murs rupestres sont celles des prêtresses de la Grande Déesse.
Depuis que l'on sait lire les cartouches d'argile qu'elle nous a laissés, la civilisation sumérienne, qui s'étend d'environ - 5000 à - 4000 ans av. J.C., nous apprend qu'elle honorait, au-dessus de tout, In'Anna, la Déesse de l'Amour, de la Nature et des hommes. Au temps de son règne, l'Homme faisait partie de la Mère Nature, il ne prétendait pas la dominer.
Sur le plan psychologique, la conscience, l'Esprit, étant symboliquement du Masculin, on peut admettre que ce mouvement oscillatoire du Féminin au Masculin fait partie de l'évolution de l'humanité. La fonction du Masculin lui a permis l'objectivation et, de ce fait, une prise de conscience d'elle-même. Il y a pourtant une nuance subtile entre l'évolution naturelle et la notion de progrès. En règle générale, l'évolution ne semble pas prendre un chemin linéaire. Les civilisations, comme le cerveau de l'Homme, empruntent des méandres sinueux pour avancer. Le labyrinthe de Chartres nous offre une image parlante de cette démarche, faite de nombreux retours en arrière ou régressions. L'évolution naturelle fait régresser pour avancer. Ce n'est là qu'un des paradoxes vécus au cours de notre incarnation.
Sur le plan mythologique, ce passage du Féminin au Masculin prépondérant s'illustra par la victoire d'Apollon sur le Serpent Python de Déméter, la mère des dieux et des hommes. Ce serpent symbolisait la sagesse au Féminin, celle qui nous parle de l'éternel retour à la Source Mère. La mythologie situe cet événement à Delphes, lieu qui conserva pourtant, jusqu'à l'avènement de l'ère chrétienne, des Pythonisses, prêtresses du Serpent de la Grande Mère.
Dans le même ordre d'esprit, les païens dont nous parle l'Ancien Testament sont des adorateurs d'Ishtar, l'ancienne Astarté (le Féminin étoilé) que le peuple de Yahvé doit combattre pour imposer son Dieu unique. Sus aux Hittites, ordonne ce Dieu de colère! Dès lors, le Serpent de la Déesse devient le symbole du mal. Il est celui qui séduit Eve dans le jardin d'\'c9den. On le retrouvera plus tard sous les traits d'un dragon St Michel, comme St George en Cornouailles, est proposé en vainqueur de ce mal, assimilé à la "sinistra", à la gauche, au côté du Féminin dans l'inconscient christianisé de l'Occident. Pourtant, si l'on en croit les évangiles de St Thomas ou de Maria de Magdala, textes apocryphes mais historiquement antérieurs aux évangiles canoniques, le Christ lui-même ne reniait pas le Féminin!
Si l'on comprend le cheminement de la conscience humaine, en "synchronicité" avec l'histoire de l'humanité, on comprend les raisons de la parcimonie délibérée du zodiaque quant à l'expression de valeurs du Féminin.


Le PATRIARCAT

Qu'entend-on par ce terme ? Il s'agit d'un régime religieux, politique et juridique qui répond à l'autorité du patriarche, c'est-à-dire, à celle du Pater, du père le plus ancien. Sur ce fondement archétypal, une civilisation établit sa Loi imposée par le Masculin traditionnel.
En remontant à un schéma basique, on peut dire que la différence entre le Masculin et le Féminin réside en celles de 2 fonctions qui tentent de reformer une unité celles de la "concavité" et de la "convexité". Cette dernière est conformée de manière à se projeter vers l'extérieur pour y prendre place, par une action qui tend à s'imposer. La "concavité" est conformée en repli vers l'intérieur, en position creuse d'accueil.
Il va de soi que c'est 1'emboîtement de ces 2 fonctions, tant sur les plans symbolique, psychique que physique, qui est souhaitable et recherché par l'Inconscient pour reformer l'unité. C'est enfoncer une porte ouverte que de dire qu'à part égale, l'une est nécessaire à l'autre pour fonctionner selon l'harmonie de l'équilibre dans lequel chacun, chaque chose, est à sa juste place.
C'est pourquoi, si la "convexité" du Masculin psychologique prévaut sur le Féminin dans une société, celle-ci sera déséquilibrée. L'idée fondamentale qui l'animera sera celle de s'imposer à l'extérieur, par des prises de position, d'idées ou de force et ceci sans contrepoids, si le Féminin n'est pas valorisé. A partir de ces prémisses déséquilibrées, la loi du plus fort, du plus conquérant prévaut. Et c'est bien le cas dans notre société fondée sur le Patriarcat. Ainsi, conditionné par ce contexte culturel, dès la petite enfance, l'individu, qu'il soit homme ou femme, se voit contraint de suivre la règle de la compétition, de la conquête du "pouvoir" (sur les autres) sous peine de se voir marginalisé et dévalorisé, à ses propres yeux autant qu'à ceux de la société.
Sur le plan religieux, selon ce même schéma, l'inconscient collectif sous le joug de la Loi patriarcale se tourne vers la transcendance du Masculin divinisé et projeté à l'extérieur de soi. Dans le contexte d'une religion monothéiste, Dieu est le Patriarche ou le père suprême (c'est ce que S. Freud remettait en question au début de ce siècle le remplacement du père/géniteur par un père sublimé, Dieu le père).
Prisonnier de sa culture, qu'il soit croyant ou pas, l'Occidental est dépendant de ce qui lui est extérieur, ou plutôt de sa projection sur "l'en dehors de lui-même". Cette structure, basée sur un seul paramètre archétypal de son psychisme, le Masculin, le rend mal adapté pour se prendre en charge sur le plan émotionnel.
Pour des raisons qui semblent évidentes, la société patriarcale accorde moins de valeur sociale à la femme, porteuse du symbole du Féminin.
Déjà, nous aurions tous avantage à ne pas confondre les Masculin et Féminin archétypaux avec l'homme et la femme. Les hommes souffrent autant que les femmes du déséquilibre dans lequel leurs conditionnements les forcent à vivre. Tout être humain, quel que soit son sexe, est porteur des 2 archétypes, même s'il s'identifie plus à l'un qu'à l'autre, par une évidence fournie par la nature.
Mon propos n'est surtout pas d'exhorter le retour au matriarcat. S'il s'agissait d'appliquer le Féminin comme seule référence, de manière unilatérale, les forces de l'inconscient, du non-différencié, le règne de la confusion, qui amalgame les idées avec les émotions, le subjectif en général ferait la Loi. Nul ne peut le souhaiter. La fonction du Masculin, qui objective, différencie et définit, est nécessaire à l'équilibre des forces en présence.
Je forme le vœu que le millénaire nouveau voit la réconciliation, intérieure pour chacun, du Masculin et du Féminin et que nos descendants hommes et femmes, forts de cette conciliation en eux-mêmes, construisent une société plus équilibrée, plus aimante surtout.
Quoi que l'on dise ou fasse, le grand balancier de la conscience de l'humanité continue son mouvement perpétuel et prépare le retour du Féminin.
Quand je parle du Féminin, je ne me réfère pas à la femme mais à la fonction du Féminin. De la même façon, quand je parle du Masculin, je ne me réfère pas au porteur de son symbole. Il y a loin du pénis à la puissance phallique et la féminité n'est pas l'apanage de toutes les femmes, loin s'en faut! Nos hormones autant que notre histoire personnelle nous jouent des tours! Pour l'homme comme pour la femme, je parle de prise de conscience de ce qui est en jeu dans nos conditionnements, devenus nos schémas psychologiques, héritiers de notre contexte familial et social. Avant tout, je parle d'alliance, de mariage sacré intérieur ou, selon Jung, d'androgynie psychique.


L'EXPRESSION DU FEMININ EN ASTROLOGIE


Sur le plan objectif de l'Astronomie moderne, même si en masse les petites planètes sont moins importantes, elles s'affirment par le nombre : on n'en décompte pas moins de 3.000, toutes répertoriées dans notre système solaire. L'espace entre le Soleil et ses satellites les plus proches se répète à un rythme assez régulier. Par contre, à partir de la planète Mars, la distance à parcourir pour atteindre la prochaine planète, Jupiter, est décuplée. C'est dans cet espace sidéral, entre Mars et Jupiter, que les astéroïdes forment une ceinture formée par une multitude de petites planètes. La masse totale de toutes ces planètes, dites mineures, correspond à celle de la Terre. Contrairement à Pluton, qui dès sa découverte, en 1931, fut considéré comme faisant partie de la classe noble des planètes, les astéroïdes souffrent de l'inexistence, quasi totale, d'intérêt les concernant. Ils sont peu connus. Pourtant, la plus importante des petites planètes, Cérès, fut découverte dès 1801. Après tout, Pluton, dont les astrologues tiennent compte dans l'établissement d'un thème astral, est 14 fois plus éloigné du Soleil que l'est Cérès, qui en est plus proche que Jupiter. Cérès, Pallas Athéna, Junon, Vesta et Psyché, ces 5 planètes nommées au Féminin tournent elles aussi autour du Soleil. Si les astrologues en tenaient compte pour parler des nuances multiples d'un même archétype, la Lune et Vénus ne seraient plus seules pour définir ce vaste sujet du Féminin.
Il est permis de se poser la question pourquoi les astrophysiciens ont-ils donnés des noms de déesses à certains de ces astéroïdes ? Est-ce justement parce que ces objets célestes, par leurs tailles modestes, n'étaient pas importants à leurs yeux ? Ou les astrophysiciens du début du XVIIIe siècle étaient-ils, au contraire, influencés par le mouvement culturel naissant qui resacralisait le Féminin ? Dans ce cas, le Romantisme aurait présidé aux baptêmes des petites planètes féminines, soeurs d'lcare, d'Eros, Chiron et autres astéroïdes.


LES NOUVELLES PLANETES DU FEMININ


Peu d'entre nous savent que Vesta, la plus brillante des petites planètes, est parfois visible à l'oeil nu. La rechercher dans le ciel symbolise bien l'effort que nous devons faire pour joindre le niveau où s'expriment ces planètes. L'éveil de la conscience et l'engagement pour atteindre à la \'ab maîtrise de soi" peuvent nous y faire parvenir.
Maîtrise de soi, de son ego, expression quotidienne des capacités personnelles, application concrète de l'intelligence, sens de la juste répartition et distribution des richesses de la Nature, respect de son corps, de ses limites, aptitude à rendre service, toutes ces caractéristiques nous conduisent au Signe de la Vierge. En accord avec Olivier Miquel, auteur d'un travail sur les astéroïdes, l'affinité de ce Signe avec les petites planètes féminines me paraît évidente. La Vierge représente le sublime du "Féminin" incarné. Au-delà de toutes les caricatures dont les astrologues ont affligé ce Signe modeste, la "maîtrise de soi" qu'il évoque n'a rien à voir avec les contraintes mentales, triste héritage de plusieurs siècles de morale religieuse. Le Signe de la Vierge parle de maîtrise de sa propre pensée, de purification \softpage de ses émotions aliénantes, de celles qui nous cachent notre essence divine. L'espace "Vierge" en nous a pour mission de mettre le divin au monde.
Sur le plan astrologique, l'influence de l'ensemble des astéroïdes pourraient être considérée comme aussi sensible que celle de Vénus. Leur fonctionnement relie ces petites planètes entre elles et, il me semble, que les astrologues pourraient accorder à ces planètes féminines la maîtrise conjointe du Signe de la Vierge, en plus de celle traditionnellement attribuée à Mercure.


SENS DES 4 PREMIERES PLANETES MINEURES


Leur signification se base, comme pour les planètes majeures, sur le rôle que les divinités qu'elles représentent tenaient dans la mythologie


CERES
La déesse des moissons s'associe de manière naturelle au Signe de la Vierge. Son image, les bras chargés d'épis de blé, était celle de ce Signe dans les zodiaques anciens. La notion principale qui s'en dégage est celle de la "maturation". Elle rappelle la force de croissance cachée dans le moindre grain de blé ou dans celle de sénevé. Cérès a un rapport avec le rôle maternel, mais différent de celui, instinctif et biologique, que l'on associe à la Lune, l'élément Terre étant ici prépondérant. Il s'agit de l'incarnation du Féminin, de sa manifestation concrète. Le mot "éducation" (du latin e-ducere = conduire hors de (l'univers maternel)), dans le sens passer le flambeau du Féminin, de la mère à la fille, est une des clés que l'on peut retenir pour Cérès. Elle préside aux principes naturels de transformation ainsi qu'à la production de nos propres "fruits". Cérès fait passer de l'état sauvage et inculte de la Nature à l'ordonnance de la Culture.

PALLAS ATHENA
Représente la partie de l'activité mentale qui permet la perception par la sensation plutôt que par l'intellect. Cette maîtrise mentale est celle de l'artisan comme de l'artiste qui saisit la force ou la faiblesse d'un ouvrage : le coup d'oeil du connaisseur est un don de Pallas. Elle confère également le sens de l'harmonie esthétique en prise directe avec l'imagination inspirée. Comme la déesse Athéna, elle est associée à l'aptitude à établir des principes philosophiques et politiques neufs et à les répandre. Observer comprendre, tirer des règles pratiques de l'observation, ce cheminement est induit par Pallas Athéna. Ses aspects avec les autres facteurs du thème semblent déterminer les talents qu'une personne peut développer Elle nous parle de nos dons innés (en association avec la Maison II) et permet, à chaque être, de réaliser qu'il est lui-même un don de la Nature.

JUNON
Cette petite planète représente le sens protecteur. En complément de Cérès, elle est la ressource intérieure qui protège dans les moments de fragilité. Elle donne aussi la force de faire valoir ses droits lorsqu'ils sont bafoués. Junon représente encore les capacités thérapeutiques du Signe de la Vierge induites par celles de saisir, de manière innée, le fonctionnement de la psyché autant que celui du corps. Enfin, Junon confère le charisme de l'autorité naturelle, au Féminin.

VESTA
Ses prêtresses, les Vestales, étaient chargées d'entretenir sa flamme. Cette planète définit la faculté de consécration d'une personne, sa capacité à se tenir dans l'exercice d'un choix ou \softpage d'une conviction. Elle entretient le Feu sacré intérieur. Elle évoque aussi la fidélité à un idéal. Parfois, lorsqu'elle est mal intégrée, elle s'exprime par un idéalisme abstrait ou par des obsessions. Dans ce cas, elle peut même conduire à une certaine rigidité des principes. Lors de ses transits sur un point délicat de notre thème astral (qui n'est jamais qu'une représentation de la manière dont fonctionne notre mental) elle est l'énergie qui conduit à faire un travail sur soi, à faire face à son ombre. Vesta peut être considérée comme le principe de la purification de l'âme.

PSYCHE
Afin de ne pas limiter l'usage des petites planètes aux 4 premières, j'ajoute à ces dernières celle qui porte aussi le n°16 pour les astrophysiciens. D'autres astéroïdes mériteraient également une recherche. J'ai retenu Psyché parce que, par son nom, elle me paraît significative dans le cadre d'un travail sur soi.
Il signifie "âme" en grec. Psyché est le miroir de l'être et reflète sa relation avec ses différents niveaux de conscience. A la différence de Neptune qui a un rôle analogue, Psyché est une planète personnelle qui n'est pas directement reliée à l'inconscient collectif. Elle semble plutôt indiquer avec quelle sensibilité, ou insensibilité, la personne peut répondre aux sollicitations intérieures ou avec quelles difficultés psychologiques, ou facultés psychiques, elle peut donner corps à ses rêves. A son sujet, on peut parler de connexion intime faculté ou difficulté à se relier avec soi-même, avec les couches profondes de son âme. C'est encore Psyché, lorsqu'elle est en rapport avec un élément majeur du thème, qui confère ce mystérieux pouvoir attractif que l'on appelle le "charme".

Ces quelques indications sont loin d'aborder tous les sens que ces petites planètes symbolisent. D'autres astéroïdes seraient aussi intéressants à définir. Mon but était d'attirer l'attention sur de nouveaux symboles à travers les planètes nouvelles que j'ai retenues. Leur mise en valeur des qualités du Féminin mérite que la conscience humaine s'intéresse davantage à elles.
Cette mise en valeur permet aussi une réflexion plus profonde sur les raisons de l'aspect Masculin de notre zodiaque, symbole de l'inconscient Collectif de l'Occident.

Sara Anne de Saint Hubert


POUR EN SAVOIR PLUS
1.- Dictionnaire de Mythologie et Symbolique grecque - Robert-Jacques THIBAUD - Ed. Dervy
2.- Les Mythes grecs - Robert GRAVES - Ed. Fayard
3.- Ephémérides des Astéroïdes - Olivier MIQUEL - Ed. Hélios
4.- Les Dieux Menteurs - Françoise GRANGE - Ed. Indigo et Côté Femmes

 à voir aussi le livre de Sara-Anne de Saint Hubert:
"Le Cosmos en soi: du zodiaque à la psychologie des profondeurs"

 

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