La Lettre des Astrologues n° 25 - Mars 2002

Éditorial

de Natacha SMIGIELSKI

"Parlons-en et n'en parlons plus"

Vue du ciel, l'actualité est toujours dans l'oeil du cyclone saturno-plutonien. Entre Israël et la Palestine comme entre l'Inde et le Pakistan, la guerre fratricide fait rage. Par soubresauts. Par vagues. A l'heure (de Mars) où nous écrivons ces lignes, le journal Le Monde annonce que l'Irak est sur les starting-blocks, craignant une éventuelle agression américaine. Le 26 mai 2002, l'opposition Saturne-Pluton se formera une troisième et dernière fois dans l'axe Gémeaux-Sagittaire.

L'astrologie, plus que jamais, peut nous permettre d'anticiper les tendances, en accordant notre rythme individuel à celui du cosmos. Réfléchir sur les causes ou méditer sur notre rapport au temps sont des possibilités pour transcender la dialectique d'Hadès et de Cronos. En attendant l'avènement du Grand Oeuvre, les structures usées, le grincement des rouages de nos engrenages habituels,

 le règne de la quantité et la corruption semblent lasser la plupart des gens.

Dans ce climat plombé, les présidentielles peinent à susciter l'enthousiasme des électeurs, qui ne sont plus nés de la dernière pluie. Seule, une poignée d'astrologues s'agite dans l'espoir de trouver la pierre philosophale, pardon, le nom du futur Président de la République ! Pile ou face, quitte ou double, le jeu en vaut la chandelle... Après tout, qu'un astrologue brûle de briller au firmament, quoi de plus naturel ? A condition que la lucidité seconde efficacement l'instinct ludique, et que les expérimentations tous azimuts restent des "délires" d'initiés.

Comme nous y incite Roger-Benoit Jourlin dans son article magistral sur la question tant débattue de la prévision, ne galvaudons pas cet art délicat et précieux, dont le but le plus noble et le plus élevé est d'aider son prochain.