Réaction

Jocelyne TARTARIN

"Sur ce dont je ne peux parler, j'ai l'obligation de me taire."

"Sur ce dont je ne peux parler, j'ai l'obligation de me taire."

Ludwig Wittgenstein

Sidérant ! comme le dit si bien Jacques VANAISE à propos du "buzz" provoqué par les sottises de ces perroquets de journalistes croyant découvrir et nous apprendre que la terre est ronde.

Ce qui s'est passé est grave, car ce sont les médias qui ont le pouvoir, pas nous les astrologues. Depuis une semaine, je ne peux rencontrer une personne sans qu'elle m'interroge à propos de cette sottise ressassée par toute la presse et toutes les radios.

ça suffit.

Tout a été dit depuis longtemps à propos de la mauvaise foi des détracteurs de l'Astrologie ; il faut y ajouter l'arrogance des journalistes ignorants qui se contentent de puiser tous dans une poubelle commune pour reprendre les mêmes "infos", faire du sensationnel et émouvoir le public, ne craignant pas de tenir des propos diffamatoires à notre endroit, sans nous accorder un droit de réponse.

Ils croient nous ridiculiser, et ils y parviennent auprès du plus grand nombre ; pourtant auprès d'un public averti, ils se ridiculisent eux-mêmes ;  dommage, le ridicule ne tue pas, auquel cas la profession serait assainie d'un coup, débarrassée de ceux qui n'ont pas une once d'éthique et de sens critique.

Devant cette bêtise sans nom, il est inutile de donner des explications scientifiques, qu'ils sont incapables de comprendre.

On peut cependant faire à ces journalistes de pacotille et sans aucune déontologie, quelques sages recommandations :

S'informer, car...

"Le préjugé est une opinion sans jugement ; il faut savoir de quoi on parle. Les hommes ont le tort de juger d'un Tout dont ils ne connaissent que la plus petite partie." Voltaire

Prendre un peu de hauteur, au lieu de se faire l'écho sans discernement -tel des perroquets- de toutes les bêtises qui circulent...

"Les aigles, solitaires et silencieux, volent haut et voient loin ; bien plus nombreux, les perroquets vivent en bandes et habillés de leur joli plumage, font beaucoup de bruit pour qu'on les remarque, croyant ainsi imiter les aigles."

Alexandro Jodorowsky

Edgar MORIN écrit (Ethique, 2004) que le "mal-penser" ronge l'éthique à ses sources ; l'incapacité de voir le tout, de se relier au tout, déshumanise, désolidarise et irresponsabilise.

On ne peut recommander à ces perroquets de journalistes de "travailler à bien-penser" : cela nécessite d'y inscrire l'éthique. Pour être capable de penser comme il faut, comme disait Pascal.

Du même E. MORIN, ils peuvent lire (Une politique de Civilisation) ce qu'il dit de la PENSEE UNIQUE :

"On nomme pensée unique la pensée néolibérale ; elle relève en fait d'une structure de pensée qui opère ses ravages dans la connaissance, la science, la politique. Cette structure de pensée est le fruit du développement, dans notre civilisation, de l'hyperspécialisation des connaissances, de la dégradation concomittante de la culture générale, de la perte de l'aptitude à appréhender les problèmes fondamentaux et globaux.

C'est une pensée commune aux élites dirigeantes, de technocrates, éconocrates, managers et politiciens ayant perdu tout projet politique.

Ces élites vivent dans un monde raréfié, clos, où seul est réel le quantifiable ; ces élites autosatisfaites sont persuadées de détenir la vérité de l'Histoire, croient oeuvrer pour le bien général et demandent aux populations de se fier à leur bienfaisant optimisme.

Ainsi s'est créée non seulement une nouvelle fracture sociale, mais une fracture intellectuelle entre cette élite à langue de bois et à cerveau d'ordinateur, et tous ceux qui non seulement sont rejetés par cette marche inexorable de leur progrès, mais se trouvent confrontés au réel, à l'incertitude de l'avenir, à la question du sens de la vie, au besoin de croire."

Bon sang, Edgar, réagis, viens à notre secours !

Y'en a marre.

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